A peine rentrés de notre visite au chantier Outremer qui nous a fait rêver dans le train de nuit au retour, Romain nous envoie les listes d’options (avec leur prix…) y compris toute la partie des instruments électroniques assez essentielle et potentiellement très coûteuse dans la future configuration du bateau.
Première simulation de configuration
Nous profitons que tout est encore frais pour lister une première configuration et cerner un peu mieux le budget du bateau. C’est le moment de vous parler un peu des options et équipements qu’il est possible d’avoir sur un Outremer 45.
Premier choix à faire, veut-on la version propriétaire à 3 cabines ou la version « offshore » à 4 cabines ? Le choix restera ouvert un moment mais dès le départ les avantages et inconvénients apparaissent. Dans la version 3 cabines, nous aurions une coque parents et une coque enfants et les enfants seraient tous à deux par cabine. Dans la version 4 cabines, il y aurait un choix cornélien à faire pour savoir quels enfants seront seuls dans leur cabine et lesquels seront rassemblés. De plus, dans la version 4 cabines, il y a une cabine nettement plus petite à l’avant de la coque « parents » à tribord et une salle d’eau « en petits morceaux », avec un lavabo dans la coursive et une douche / WC à l’entrée de la cabine avant tribord. Il y aurait également moins de rangements, dont la soute avant tribord qui serait très réduite.


Nous apprenons aussi qu’il est possible d’avoir une couchette « superposée » dans la cabine avant bâbord (celle de la coque « enfants »). Cela permettrait à l’un de nos « plus jeunes » de passer l’année dans une couchette « du haut », ce qui est un peu le top pour eux. Cela nous oriente donc vers l’option 3 cabines + couchette supplémentaire.
Tant que nous sommes dans les couchages, nous choisissons aussi de prendre les deux tables abaissables et transformables en couchettes dans le carré et le cockpit, à la fois pour pouvoir y dormir pendant les traversées au long cours (la cabine avant pouvant être inconfortable dans certaines conditions de mer) et pour recevoir les visiteurs.
Ensuite viennent les options pour développer l’autonomie en énergie, en eau et en nourriture : panneaux solaires, batteries lithium, convertisseur 220V, hydrogénérateur (Matthieu nous conseille la version racing étant données les performances du bateau), dessalinisateur et frigo/conservateur supplémentaire.
Nous voulons un bateau le plus léger possible donc nous faisons l’impasse sur la plupart des options de confort supplémentaire : climatisation, chauffage, bimini rigide (malgré la possibilité d’y adjoindre des panneaux solaires supplémentaires). Cependant, nous prévoyons les ventilateurs dans le carré et les cabines, un WC électrique (l’autre restant manuel), les coussins d’assise du cockpit et une protection solaire complète (tour de cockpit, pare-soleil sur les hublots du carré et canopé pour ombrager l’avant au mouillage) car certaines peaux de blonds n’aiment vraiment pas trop de soleil…
Évidemment, il nous reste les options de… performance. Antoine va devoir trouver un équilibre entre ses rêves de performances maximales, la sobriété, les limites budgétaires et les capacités de l’équipage. Nous partons donc sur une grand-voile et un solent légèrement améliorées dans un tissu qui gardera sa forme le plus longtemps (Hydranet) et trois voiles d’avant supplémentaires avec l’accastillage qui va avec (un code zéro pour les petits airs méditerranéens, un gennaker de descente pour le portant et un spi symétrique lourd pour les alizés). Sous le bateau, une hélice tri-pales repliable mais pas le skeg qui nous paraît finalement pas assez utile. Nous ne visons qu’un seul winch électrique pour hisser la grand-voile, ça fera de la musculation pour l’équipage. Nous laissons de côté toutes les options « carbone » : mât, voire mât pivotant, cloisons carbone, clairement pour des raisons de coûts !
Avec l’équipement électronique standard en attendant d’en savoir plus, nous arrivons déjà à plus de 1M€ TTC… Heureusement que nous cherchons un organisme de financement !
Où l’on continue à s’entraîner en Corsaire
Nous n’avons pas le loisir de nous pencher très longtemps sur le sujet car, déjà, la mer nous appelle. Nous partons de Ligugé la semaine suivante, samedi 30 juillet 2022, direction Granville tous ensemble pour participer au National Corsaire. Faute de solution pour que Martin et Mathilde passe une semaine tous les deux, nous avons décidé que nous ferions comme à la Coupe de Rivière, Antoine naviguera avec Arthur et Alice pendant que Magali découvrira la Normandie avec Martin et Mathilde.
Ce National est très contrasté en émotions. Une première régate, autour de l’archipel de Chausey avec une place dans les dix premiers pour commencer. Tout le monde se relaie à la barre lors de cette longue journée de navigation. Alice barre même le dernier bord de spi. Le deuxième jour, une première manche où nous nous retrouvons au mauvais endroit dans les vents erratiques suivie d’une deuxième manche extraordinaire que nous gagnons après avoir mené toute la manche devant toute la flotte. L’équipage est aux anges à l’arrivée !



Le lendemain, Antoine tombe à l’eau en voulant décoincer une drisse et l’équipage rentre au port précipitamment. Pendant la réparation au ponton, les clés de la voiture de Magali terminent au fond du port… les emmerdes volent en escadrille ! L’équipage reste alors sagement au port et ne prendra le départ que le lendemain pour finir sur une bonne note. Grâce à notre amie Lydia qui récupèrera le double des clés à la maison, nous pourrons finalement repartir dès la fin de la semaine mais le courrier est arrivé quelques heures avant que nous ne décidions de passer au plan B (dans lequel il fallait casser une vitre de la voiture…). Pendant que les grands régatent, Martin et Mathilde découvrent l’optimist au club de voile de Granville.
Pour finir la saison et parfaire l’entraînement des équipiers et de la co-skipper, nous avons décidé de naviguer avec un équipage différent lors de notre dernière régate, la coupe de l’Atlantique, début septembre en baie de Quiberon. Antoine embarquera sur un bateau copain et Magali naviguera à bord de notre corsaire avec Arthur et Alice. C’est une grande première pour eux trois qui n’ont jamais navigué sans Antoine ! En y allant progressivement, ils s’enhardiront et ne finiront pas derniers de la régate, sortant même le spi sur les dernières manches, malgré le vent établi assez fort !


Et nous signons avec Outremer !
Entre les deux régates, malgré le voyage professionnel d’Antoine en Thaïlande à la fin de l’été (petite anecdote, nous avons un RDV téléphonique avec un conseiller financier Magali à Ligugé et Antoine dans son hôtel à Bangkok), nous nous mettons d’accord avec Outremer pour commander un Outremer 45 à livrer en mai 2024. Pour l’instant, ce contrat nous engage sous réserve de trouver une solution de financement avant la fin 2022. Nous versons un acompte de 15% pour sceller cet accord.
Nous travaillons donc avec l’organisme de financement Lizmer, partenaire de longue date d’Outremer pour configurer une solution de leasing qui permettrait de financer le bateau le temps du voyage et de le revendre ensuite. Entre vacances et salons, les discussions se poursuivent jusqu’à l’automne…


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