Ep 13 : Avis de tempête sur le projet, victoires en régate

Le 19 avril 2023, nous recevons donc le dernier devis nécessaire pour préciser le montant à financer pour l’achat du bateau. Surprise, nous étions partis sur une hypothèse de montant raisonnable pour l’électronique et le premier devis sort deux fois plus cher. Le total du prix HT du bateau a pris plus de 20% par rapport à notre hypothèse initiale. Nous nous tournons alors vers l’organisme de financement pour actualiser l’offre que nous avions eue sur la base d’un bateau beaucoup moins cher l’année dernière. Nous allons retourner notre budget dans tous les sens pour faire rentrer cette nouvelle donne.

Le budget qui monte, qui monte, qui monte

En préparant l’appel avec l’organisme de financement, Antoine découvre qu’il s’est trompé en reportant le montant de l’apport dans notre tableau de financement, nous avons versé moins que le montant reporté dans le tableau… Autant de moins dans le budget final !

Nous réussissons à avoir notre contact pour le financement très rapidement dès le 20 avril. En discutant avec elle, nous détectons un élément de plus que nous avions mal compris… l’apport initial sera 20% plus important en proportion du prix du bateau que nous le pensions initialement. Pour ceux qui aime bien les calculs, avec les 20% en plus dans le prix du bateau, ça fait une erreur de plus de 40% sur cet apport qui est la plus grosse partie de notre budget bateau. Nous nous sommes trompés de base de calcul en étudiant l’offre initiale. Ça commence à faire beaucoup à trouver, même si notre budget au départ était prévu large.

Heureusement, l’organisme de financement a quelques solutions pour nous aider à atténuer la hausse du besoin en financement. Néanmoins, il va falloir chercher aussi du côté des options à éliminer ou remplacer par des moins coûteuses.

Pour finir sur le budget, nous contactons également l’assurance pour étudier le coût d’assurance du bateau mais aussi pour l’assurance médicale d’urgence de la famille en dehors de l’Union Européenne. Nous partons vers Allianz pour l’assurance du bateau et Chapka pour la famille. Nous aurons la réponse officielle de l’assureur seulement 15 jours plus tard mais nous pouvons heureusement obtenir une fourchette qui nous permet de préciser la partie dépense de notre budget.

Encore des régates et des victoires !

La fin avril voit redémarrer les régates avec la coupe de rivière des Corsaires et Cap-Corses. Cette année, elle a lieu sur le lac d’Eguzon, à deux heures de route seulement de Ligugé. Dans les vents erratiques, Thierry Georges et son équipage composé d’Antoine, Arthur et Alice s’en sort plutôt très bien ! Nous terminons 4ème du classement général mais surtout Alice remporte la Fonfon Cup, la coupe attribuée à la première féminine du classement de la Coupe de Rivière ! C’est un papa très fier qui pose avec ses deux enfants.

Ensuite, nous avons prévu de participer au Grand Prix de l’Ecole Navale (GPEN) qui compte comme championnat de France pour les Corsaire (avec des vraies médailles FFV à gagner). Alice a aussi prévu un concours et nous nous trouvons bien dépourvu avec Arthur car nous serons bien légers en naviguant à deux. Magali a alors l’idée brillante de demander à « Guéno » skipper du Corsaire Cilis s’il n’aurait pas un équipier à prêter, son fils Augustin qui a participé au National l’année, par exemple… Il se trouve qu’il est dispo et qu’il a suffisamment révisé son bac blanc pour avoir la permission de sortie.

Nous le récupérons à Nantes au passage car il habite Pornic où il pratique assidûment le Laser pendant l’année… Arthur étant un peu patraque, nous convenons qu’Augustin barrera pendant qu’Antoine assurera le rôle d’équipier d’avant traditionnellement dévolu à Magali pendant qu’Arthur règlera la grand-voile.

Le premier jour commence doucement mais plutôt correctement avec des manches entre 4 et 5ème. Nous cherchons nos réglages à la fois à la barre, pour les voiles en fonction du barreur et sur les manœuvres. C’est toujours un peu laborieux avec un nouvel équipage mais nous voyons que le bateau avance plutôt bien, surtout quand on choisit le bon côté du plan d’eau.

Le deuxième jour est plus contrasté, nous voyons bien le matin que le bateau est très performant mais faisons à chaque manche un ou plusieurs mauvais choix tactiques qui nous font terminer encore autour de la 5ème place, même si nous avons été plusieurs fois dans les 3 premiers pendant les manches. La dernière manche est un côtier et nous sommes rapidement deuxièmes derrière Rackam. Nous sommes très attentifs à la navigation pendant tout le parcours et gardons notre place jusqu’au début de la dernière, longue, remontée au près (face au vent) vers la dernière bouée avant l’arrivée. Pour un fois, nous choisissons les bons bords et avec notre vitesse nous finissons par passer devant Rackam et nous placer en tête de la flotte. Avec beaucoup de concentration, nous gardons notre place et gagnons la dernière manche du jour. Le moral de l’équipage est remonté en flèche.

Le lendemain et dernier jour, l’équipage est complètement rodé et le vent fort nous avantagera encore un peu plus. Nous sommes le seul équipage qui parvient à ne pas faire de figures acrobatiques sous spi et donc à le garder pour chaque bord de portant. Nous gagnons la première manche malgré une bouée touchée et réparée par un tour complet sur nous-mêmes. La seconde se termine sur une deuxième place car le vent est monté et nous avons mis la moitié de la manche à trouver les réglages du foc. Nous finissons par une victoire sur la dernière manche qui nous permet de monter sur le podium pour recevoir une médaille de bronze, à un point devant le 4ème (et un point derrière le 2ème).

Encore une très belle photo de l’équipage sur le podium. Quelles régates pour démarrer la saison !

Nous rentrons immédiatement après la remise des prix, qui a lieu à l’École Navale de Lanvéoc près de Brest, car nous sommes déjà le samedi 19 mai Antoine repart dès le dimanche avec Magali pour participer à l’Outremer Week qui commence le lundi 21 mai à la Grande Motte.