Saison 2 Ep 2 : Premières navigations en famille

Après trois jours d’emménagement et d’installation en famille à bord de Loela, nous avons quitté le port de La Grande Motte le matin du mercredi 5 juin 2024, salués par Valérie et Christian d’Outremer et Marco et Christophe de A’gréement. Nous avons décidé d’aller plus loin que le mouillage de l’Espiguette, malgré le vent très léger d’Est à Sud-Est. Nous avons décidé d’avancer vers l’Est car il n’y a pas de mouillage protégés de l’Est à l’Ouest de la Grande Motte et nous ne voulons pas aller dans une nouvelle marina. Il est temps pour nous d’expérimenter la vie au mouillage. Un petit vent de SE nous pousse vers la Camargue. Nous mettons le code zéro pour avancer dans le flux léger. La mer est belle et nous permet de déjeuner en mer.

À 17h30 nous arrivons devant la plage de l’anse de Beauduc, nous sommes le seul bateau à jeter l’ancre. C’est tranquille la Méditerranée au mois de juin ! Nous mettons l’annexe à l’eau pour la première fois et allons découvrir la plage. Chacun prend des jouets : seaux et pelles pour Martin et Mathilde, aile de traction pour Arthur et cerf-volant pour Magali. Arthur essaye de faire du paddle tracté par son aile. Ça ne marche pas si mal mais il faut bien rester près de la plage sans se faire emporter vers le large. Plusieurs personnes installent leurs tentes pour la nuit, c’est l’heure de rentrer au bateau pour déguster des hamburgers maison tout en admirant un magnifique coucher de soleil. 

Du vent sur la plage

Le lendemain matin le vent se lève et chasse les nuages. Nous continuons à ranger et bricoler pour aménager le bateau. L’après-midi nous débarquons sur la plage pour aller explorer cette immense étendue de sable balayée par le vent, on se dirait dans un film de western. 

De retour à bord il faut bien se dessabler car on en a partout. Le bateau est aussi recouvert d’une fine couche de sable rouge du Sahara.

Voguons en direction de Marseille

La météo annonce un coup de mistral pour le week-end, il va falloir trouver un abri et lundi Bon-papa et Bonne-maman nous retrouvent vers Marseille. Vendredi 7 juin on part vers l’Est, il y a de la place pour nous au port du Frioul mais pas à Marseille. Nous levons l’ancre après un déjeuner de faritas. Le vent forcit au fur et à mesure de l’après-midi et les vagues aussi. À 15h nous prenons un ris pour réduire la puissance de la grand voile. Cependant une heure après le vent chute et à 18h on allume même les moteurs. À ce rythme on arriverait de nuit au Frioul. On cherche un endroit protégé du vent d’Est et plus près : l’anse du Verdon à Carro juste après la baie de Fos (on évite ainsi les rejets d’hydrocarbures salissant). On y arrive au coucher du soleil devant les baigneurs du soir et sous la protection du phare tout proche. La nuit est tranquille mais le vent du Sahara nous recouvre à nouveau d’un sable rouge ! Il va falloir laver tout le bateau jusqu’en haut du mât.

Le lendemain matin on profite du calme du mouillage pour faire l’école à bord : des exercices de géométrie sur les solides construits grâce à des cure-dents et de la pâte à fixe!

On repart de Carro après déjeuner, Alice barre au près une bonne heure jusqu’à ce que le vent tombe. On est obligé de mettre le moteur et braver les vagues de travers pour faire route vers les îles du Frioul. L’équipage est un peu ballotté… ce n’est pas le mieux pour les enfants sensibles au mal de mer. 

À l’approche de Marseille, les îles du Frioul et du château d’If forment un goulet d’étranglement qui aspire le vent. On remet les voiles et on approche à toute allure du port artificiel du Frioul qui existe grâce à une jetée construite entre 2 îles. Les équipes olympiques de voiles italiennes profitent aussi de ce vent pour s’entraîner pour les épreuves qui se dérouleront à Marseille en juillet. À 17h30 nous sommes amarrés au quai numéro 2 du port du Frioul. On branche le tuyau d’eau et tout le monde frotte le pont, Antoine monte au mât pour nettoyer le rail et les chariots de grand voile qui sont grippés par le sable. Martin et Mathilde veulent eux aussi admirer la vue sur Marseille et Notre Dame de la Garde, chacun son tour ils vont s’équiper d’un baudrier et d’un casque et monter au mât. La nuit arrive, il est temps de dîner et de se reposer.

Il pleut sur l’endroit le plus aride de France métropolitaine

Dimanche 9 juin s’est jour de repos aux îles du Frioul, la météo est maussade avec un ciel gris et menaçant. Nous en profitons pour faire un test de nos balises de détresse si on tombe à l’eau : les enfants déclenchent une balise et entendent la sonnerie spécifique qui retentit dans le bateau et la position GPS qui est envoyée 2 minutes après. Bien sûr nous avions prévenu le CROSS MED pour qu’ils n’envoient pas de secours. Tout est ré-intégré dans le gilet de sauvetage. 

L’après-midi nous arrivons tout de même à aller nous promener pour aller voir les petites criques. La végétation est rase et éparse pour résister au vent et à la sécheresse. Les militaires qui ont construit les forts de l’île ont coupé tous les arbres et depuis aucun n’a pu repousser. Les îles du Frioul ont apparemment l’hygrométrie la plus basse de France métropolitaine. Mais une grosse pluie arrive et nous nous dépêchons de rentrer au bateau. Nous commandons des pizzas au restaurant du port pour le dîner. 

Après ces quelques jours dans des endroits sauvages il est temps de dormir pour se préparer à retrouver l’effervescence d’une grande ville.

Une réponse à « Saison 2 Ep 2 : Premières navigations en famille »

  1. Bonjour
    Si jamais vous passez du côté du Cap Corse port de macinaggio,entre le 20 juillet et le 15 août .
    Paolo serait content de voir Arthur chez-nous.
    Paolo et Simon (son papa)

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