Nous sommes partis lundi après-midi de Torrevieja et avons navigué rapidement jusqu’à Gibraltar quasiment exclusivement à la voile (sauf pour recharger les batteries qui ne se rechargeaient pas assez avec les nuages). Nous sommes arrivés mercredi soir, bien content d’avoir atteint la marina pour récupérer le paquet avec la membrane du dessalinisateur. Nous allons aussi pouvoir visiter le célèbre rocher de Gibraltar.
Première découverte de la colonie anglaise
Pendant la traversée Mathilde a réussi à continuer l’école, Martin et Alice un petit peu. Donc jeudi 24 octobre tous reprennent l’école. Nous déjeunons avec le thon qu’Ilo avait pêché et nous avait donné à Torreviaja, à la fois en pavés de thon juste snackés et en ceviche thon-oignon doux-tomates… tout est délicieux. Le paquet attendu n’est toujours pas arrivé… Nous allons devoir rester une nuit de plus à la marina pour l’avoir demain. Le livreur ou la marina a refusé de livrer ou d’accepter le paquet car le nom du bateau n’était pas mentionné…
En fin d’après-midi nous partons à pied découvrir Gibraltar avec l’équipage d’Ilo et d’Apsara. Il faut d’abord marcher 2 kilomètres jusqu’à la frontière puis passer la douane espagnole puis anglaise, c’est un simple contrôle de nos passeports (nous n’avons même pas eu de tampon 😟) . Ensuite il faut traverser la piste de l’aéroport à pied. En effet l’aéroport est coincé entre le rocher et la frontière où c’est le seul endroit assez plat sur ce territoire de 6,8 km carré. C’est la première fois que nous marchons sur un tarmac pour visiter une ville. Enfin pour atteindre la vieille ville il faut d’abord déambuler à travers les grands immeubles serrés les uns à côté des autres il faut dire que c’est le 5ème territoire les plus densément peuplé au monde !







Nous atteignons l’ancienne muraille que nous traversons pour rejoindre les vieilles rues jusqu’à Main Street. On se croirait vraiment en Angleterre : nous trouvons tous les symboles britanniques avec les petits immeubles à Bow-window, les cabines téléphoniques rouges, les boîtes à lettres de la Royal Mail, les policiers à casque cloche, et les enseignes comme Waitrose. Pour rester dans le thème nous dînons d’un fish-and-chips et de club-sandwich avant de rentrer.










Shopping du côté espagnol
Vendredi 25 octobre, le rocher de Gibraltar est toujours dans les nuages. Nous décidons d’aller visiter le sommet plutôt samedi quand le temps sera plus dégagé. Antoine s’occupe des machines entre 2 session d’exercices et l’après-midi on va avec Mathilde et Alice chercher de la laine et des crochets pour faire des réalisations comme Fauve sur Apsara qui a offert un nounours en crochet à Mathilde. Nous nous promènons alors dans les rues animées de Línea de la Conception et faisons quelques courses. Le soir, nous recevons enfin la membrane. Nous sommes libre de partir mais nous ne le ferons que dimanche car demain nous allons visiter le célèbre Rocher ou colonnes d’Hercules. Nous restons donc deux jours de plus à la marina, car le mouillage à l’extérieur est temporairement interdit le week-end pour cause de régate locale. ILO, qui était au mouillage, nous rejoint dans la marina alors qu’Apsara a décidé de partir vers Tanger dès ce vendredi avec Malea et Keep Kool, pour profiter des artisans marocains pour faire des réparations sur leurs bateaux.



Randonnée sur le rocher de Gibraltar
Samedi 26 octobre, c’est sortie culturelle au parc naturel du Rocher de Gibraltar. Départ 10h du ponton avec Ilo, les températures sont fraîches, nous sortons les pulls et les cirés, Ilo a même mis les bonnets ! Nous passons à nouveau la frontière et prenons le bus jusqu’au Cable Car (le téléphérique pour monter tout en haut). Nous avons voulu épargner au maximum les kilomètres inutiles aux enfants car nous allons beaucoup marcher aujourd’hui, plus de 8km en montée et en descente.







À peine sorti du téléphérique, nous tombons nez à nez avec singes en liberté emblème du rocher. On ne sait pas depuis combien de temps qu’ils sont présents mais beaucoup des légendes racontent qu’ils seraient arrivés d’Afrique par un tunnel et que si les singes disparaissent, les anglais partiraient aussi. Pour l’éviter Churchill aurait introduit d’autres singes en plus. D’ailleurs il y en a partout, ils sont très chapardeurs de nourriture et on n’a pas le droit de manger dehors. Il y a même un gros singe qui a sauté sur le dos de Magali attiré par l’odeur des gâteaux au fond du sac à dos fermé. Heureusement un gardien est sorti pour le faire fuir. Après nous avons tous mis nos sacs sur le ventre !






Nous marchons sur la crête du nord vers le sud en passant par un balcon en verre au-dessus de la mer. À l’extrémité sud nous apercevons très bien les sommets de l’Atlas marocain surveillés par de solides canons. Certains, plus sportifs, iront voir la batterie au sommet, en passant par un tunnel creusé dans la roche.


Nous déjeunons dans un restaurant à l’abri des singes, le décor ressemble à un refuge de montagne à la sauce écossaise, mais ça nous fait du bien de nous remplir le ventre. De là nous allons admirer la St Michael Cave (grotte saint Michel) car qui dit rocher calcaire, dit grottes. Il y en a 150 paraît-il ! Celle-là est la plus grande avec de magnifiques draperies de pierre qui sont éclairées par un spectacle de son et lumière. C’est magnifique ! Il y a même une salle de spectacle assez grande pour accueillir 400 spectateurs assis. Pendant la guerre, l’ensemble a été utilisé comme hôpital.







Enfin nous entamons la descente (entrecoupée de remontées car le rocher est vallonné) en nous arrêtant dans les tunnels militaires qui ont été creusés à l’époque du grand siège des espagnols et des français napoléoniens. Les galeries ont été creusées à la pioche sur plusieurs centaines de mètres pour pouvoir accueillir les canons. Un peu plus loin les tunnels de la seconde guerre mondiale sont encore plus grands mais nous avons déjà trop marché pour oser nous aventurer sur le parcours qui tournent à l’intérieur pendant près d’une heure. Nous continuons la descente jusqu’à l’arrêt de bus qui va nous ramener à la frontière. Le soir nous sommes bien courbaturés et nous nous faisons livrer des pizzas (sous la pluie) pour dîner.




Au revoir Europa !
Dimanche 27, nous devons quitter la marina avant midi. Heureusement que nous changeons d’heure car nous avons quelques courbatures de randonnée d’hier. Ilo vient nous dire au revoir et nous offre un pot de caramel au beurre salé miam ! 😋 Ils nous aident à larguer les amarres. Nous faisons un stop à la station service de Gibraltar pour profiter du carburant détaxé. Et c’est enfin le départ d’Europe pour un bon moment.



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