L’antenne d’Outremer en Martinique nous permet de faire les travaux de SAV que nous n’avions pas pu terminer en septembre à la Grande Motte et de corriger les petits bugs découverts après : remplacement des échelles de bain tordues, étanchéité de deux petits hublots de la coque bâbord, étanchéité du passe coque de vidange de la soute bâbord, retouche d’anti-fouling oublié en septembre, divers grincements à reprendre, reprise de gelcoat sous les poulies de gennaker et fixation de la gaine de câbles dans le mât.
Une semaine à terre pour tous
Pendant une semaine nous redevenons des terriens. En effet Loela sort de l’eau lundi 20 janvier matin pour une semaine de travaux de SAV (les travaux du mât seront pour la fin du mois). Pendant ce temps nous avons réservé un cottage du 20 au 24 janvier dans la résidence de la pointe Faula au Vauclin sur la côte est de la Martinique. Les enfants font leurs sacs d’habits et d’école pendant qu’Antoine récupère une voiture de location. Nous chargeons l’annexe avec tous les sacs et les 6 personnes, nous nous enfonçons un peu mais nous arrivons au dinghy dock à faible vitesse. Magali et les enfants partent vers le Vauclin pendant qu’Antoine reste manœuvrer Loela vers la grue.


La route vers le Vauclin serpente à flanc de montagnes verdoyantes. La résidence est au bout d’un chemin de terre. Nous récupérons les clefs du cottage numéro 8. C’est une sorte de grand bungalow avec 3 chambres au milieu d’une palmeraie. Il y a aussi 2 piscines et un accès direct à la plage. Comme c’est le côté « atlantique » de la Martinique, le vent souffle plus fort. C’est le paradis du kite-surf et wing-foil, d’ailleurs la résidence est remplie de surfeurs. Après l’exploration de la plage de faible profondeur mais remplie de sargasses, nous allons explorer la piscine. Les enfants sont ravis car ça fait bien longtemps qu’ils ne se sont pas baignés dans de l’eau douce.
Pendant ce temps, Antoine accueille Dominique, de l’équipe de Grand Large Services (GLS) en Martinique pour conduire Loela dans la darse pour le sortir de l’eau. Il nous faut attendre que le bateau précédent récupère son safran, porté par la grue, puis soit remis à l’eau, puis qu’il réussisse à sortir de la darse malgré son moteur qui semble tomber en panne au redémarrage… Ensuite, le calage est fait méthodiquement par les équipes de Carenantilles qui gèrent la grue. Une fois Loela déposé, il est déjà l’heure de déjeuner. Les travaux commenceront l’après-midi.
En fin d’après-midi Magali va récupérer Antoine sur le terre-plein et nous allons au restaurant martiniquais bien nommé « Chez Alice ». Nous dégustons acras, colombo, et viande grillée et le dessert local : le blanc manger coco (en adepte du jeu on ne pouvait passer à côté).








De mardi à jeudi nous nous remettons à l’école au cottage. Les récréations se déroulent aux piscines de la résidence entre deux averses tropical. Antoine va surveiller le chantier les après-midis. Nous mangeons sur la terrasse au milieu des palmiers et des oiseaux, nous apprécions beaucoup les commodités modernes (lave-vaisselle, micro-onde, douche chaude abondante et lave-linge)














Jeudi 23 après-midi Arthur a rendez-vous au club de voile du Vauclin pour une leçon de wingfoil. Il veut se perfectionner dans ce temple du vent. Malheureusement avec les averses, le vent n’est pas aussi fort qu’escompté. Le moniteur va l’amener dans la baie voisine qui est mieux exposée. On ne pourra pas voir ses décollages mais il rentre ravi et fatigué.
Pendant ce temps, Antoine retourne au chantier pour remettre le bateau à l’eau avec Dominique. Il retourne au mouillage devant le chantier, un peu près de nos voisins mais heureusement, le vent est assez stable et pas trop fort, limitant les mouvements des bateaux dans le mouillage.
Vendredi matin à 8h Magali et Alice vont au ranch de Macabou pour faire une grande balade à cheval. Des petits chevaux martiniquais nous attendent sagement. Il faut effectuer un bon pansage pour les débarrasser de la boue anti-moustique. Une fois sellés, nous partons à travers la forêt vers l’est. Nous rencontrons des troupeaux de vaches paissant dans les prés. La forêt se transforme en mangrove. Et bientôt nous entendons le bruit des vagues. Nous débouchons sur une plage de sable blanc bordée de cocotiers. Les cavaliers les plus aguerris peuvent faire un aller retour au galop sur l’estran. La balade continue ensuite le long de la côte caillouteuse. Les chemins sont escarpés et plein de pierres mais les chevaux ont le pied très sûr et se sortent des difficultés de façon impressionnante. Nous rentrons par un bras de mer, nous avons de l’eau jusqu’au genoux ! C’est enfin le retour par la forêt. Par chance nous n’avons subi aucune averse mais nos muscles déshabitués ont bien soufferts.


Pendant la balade à cheval, Antoine, Arthur, Martin et Mathilde ont fait les sacs et rendu le cottage. Ils viennent nous chercher et nous retrouvons Loela qui a été remis à l’eau jeudi soir. Nous réaménageons à bord et retrouvons « notre maison ».
Week-end snorkeling
Nous avons rendez-vous mardi 28 matin pour le démâtage afin de refixer la goulotte de câble. D’ici là nous allons explorer les anses entre le Marin et Fort-de-France.
Samedi 25 janvier nous mettons le cap vers l’Anse noire. Nous y arrivons dans l’après-midi. L’anse est réputée pour sa faune sous-marine, alors nous mettons masques, tubas et palmes et nous sautons à l’eau. Malheureusement avec toutes les pluies de ces derniers temps l’eau est complètement trouble. Nous voyons quelques éponges tubes près des rochers et quelques poissons si nous plongeons à 1 m de profondeur. Nous allons ensuite sur le ponton avec son carbet et sa plage de sable noir. Pour une fois il n’y a aucun bar de plage, donc le lieu est assez tranquille. Nous découvrons qu’une rivière débouche en haut de la plage. C’est pourquoi il y a autant d’alluvions dans l’eau de l’anse. On est censé voir une population de tortues marines mais on ne les verra pas cette fois.





Nous restons là pour la nuit, nous ne sommes que 3 bateaux alors on est bien au calme. Dimanche matin nous allons en paddle découvrir la pointe de l’anse. De l’autre côté il y a l’anse du four qui n’est pas l’embouchure d’une rivière, l’eau est un peu plus claire. Nous pouvons admirer alors les fonds sous-marins le long des rochers et des failles. Il y a de nombreux poissons et encore de très grosses éponges tubes.
Après le déjeuner nous levons l’ancre pour rejoindre la grande anse d’Arlet. Il y a beaucoup plus de bateaux présents mais nous trouvons une belle place non loin du fameux ponton devant l’église. Entre deux averses le soleil tape fort et nous débarquons rapidement à la recherche d’une glace. Nous trouvons seulement un bar de plage qui nous sert de très bonnes glaces (découverte du parfum vanille pacane) les pieds dans le sable. Nous nous promenons ensuite le long de la mer et admirons une colonie de pélicans qui plongent allègrement dans l’eau pour pêcher.





Lundi 27 janvier nous nous levons tôt pour aller explorer le sentier sous-marin devant la plage. Chacun chausse son masque et ses palmes, nous allons en annexe au ponton et nous plongeons vers les récifs tout proches. C’est magnifique de voir une multitude de poissons multicolores, triangles, ronds ou tubes. Il y a aussi de très belles gorgones et éponges. Des bouées avec des panneaux explicatifs immergés nous expliquent les habitants des lieux. Nous nageons autour du récif pendant une heure puis retournons au bateau. Nous voulons revenir au Marin assez tôt pour enlever toutes les voiles et la bôme. La traversée est très sportive, nous devons remonter au près. Les vallées forment des couloirs de vent qui nous amènent des rafales jusqu’à 30 noeuds. Nous prenons 2 ris. De plus les vagues se forment de toutes parts et tout bouge dans le bateau. Dès que nous passons le rocher du Diamant les vagues se calment un peu mais le vent reste soutenu. Nous dépassons plusieurs bateaux sous voiles réduites ou au moteur. Heureusement le chenal du Marin est bien protégé et nous pouvons jeter l’ancre correctement.
Loela se transforme en bateau à moteur
Pour refixer la goulotte de câbles dans le mât, découverte et fixée provisoirement aux Canaries, il va falloir démâter. Et pour cela il faut enlever toutes les voiles. Le démâtage est prévu mardi matin nous avons donc quelques heures pour effectuer l’opération. Tout d’abord nous faisons descendre le solent de l’étai et nous le plions sur le trampoline. Ensuite nous passons à la grand voile, c’est le plus dur car il faut désolidariser la bôme du mat. Le vis-de-mulet est bien serré. Antoine et Magali ont le maillet, les clefs et les pinces. Arthur soulève la bôme avec la balancine et la drisse de GV. Alice maintient la bôme dans l’axe et s’occupe des coussins (pare-battage) qui la supporteront. Martin maintient le lazy-bag à bonne hauteur. Et Mathilde filme l’opération. Après plusieurs dizaines minutes d’efforts ça se décoince et on peut déposer la bôme et la voile sur le toit du rouf et le bimini.

Mardi 28 rdv à 8h30 au ponton de Caraïbe gréement pour enlever l’étai avec l’enrouleur dessus et débrancher et sortir tous les câbles qui passent dans le mât. En début d’après-midi tout est prêt mais nous devons attendre le lendemain pour aller à la grue avec un RDV à 9h.
Nous quittons donc le ponton de bonne heure le mercredi 29 janvier et à 9h nous sommes sous la grue pour enlever le mât. Nous retournons au mouillage et nous reprenons l’école. Nous espérons que l’électricien va venir remettre la goulotte dans le mât pour pouvoir tout remettre en place pour 14h. Mais malheureusement ça ne se passe pas aussi bien, on ne sait pas trop si l’électricien est venu ou s’il n’a pas réussi. Toujours est-il que la réparation n’est pas faite et nous devons attendre le 4 février pour remettre le mat. 😡

Nous nous restons le reste de la journée au Marin à proximité du mat pour qu’Antoine puisse faire un contrôle du gréement. Il voit ainsi qu’un réa doit être changé, la drisse de Grand Voile est presque sectionnée en haut et la canne de la girouette bouge un peu. Nous pouvons nous occuper du réa et remettre du scotch autour de la canne de la girouette. Par contre c’est Outremer qui s’occupera de remplacer la drisse de GV qu’ils ont par chance en pièce de rechange au Marin. Les enfants peuvent ainsi avancer sur l’école.
Jeudi 30, nous commençons pas l’école le matin, puis la gendarmerie vient nous dire rudement de quitter rapidement le mouillage car nous sommes dans le chenal secondaire qui mène à la grue (avec une vingtaine d’autres bateaux). Nous négocions un petit délai pour aller réparer la girouette en début d’après-midi puis nous nous dirigeons au moteur (c’est le seul moyen de propulsion qui nous reste) vers le mouillage de Sainte Anne. Nous jetons l’ancre près du dinghy dock pour pouvoir débarquer facilement toute la semaine. Ça fait bizarre de ne plus avoir de mât. Mais heureusement que nous avions prévu de rester une semaine à Sainte-Anne pour visiter la Martinique avec Grand-Pa et Chantal, pas de navigation possible, on fera tout en voiture.




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