Saison 4 Ep 6 : Fin des réparations des réparations

Note des auteurs : il n’y a pas d’erreur dans le titre… il s’agit bien de réparations de réparations comme vous allez le découvrir…

Le mât a été reposé sur Loela mardi 4 février et mercredi 5 les gréeurs devaient finir de régler tous les câbles qui fixent le mât à la coque. L’électricien devait rebrancher les câbles électriques des capteurs, antennes, radar, et lumières. Mais mercredi soir nous nous rendons compte que les haubans sont trop tendus, les goupilles de sécurité ne sont pas mises, l’antenne VHF n’a pas été retournée vers le haut au sommet du mât, le feu de pont ne fonctionne pas et le film blanc de l’épontille et les joints autour ont été abîmés lors des branchements !

Fin de travaux difficile

Jeudi 6 février personne ne vient de la matinée, Antoine commence à s’impatienter. Dans l’après-midi les gréeurs viennent reprendre les tensions des haubans. Effectivement ils s’étaient trompés dans la diamètre du câble et avaient réglé comme si c’était un plus gros câble… Antoine les suit à la trace pour s’assurer des corrections. La fin de journée arrive et les autres corrections n’ont pas avancé. Nous insistons poliment auprès de la directrice du sous-traitant pour que le chantier avance. Elle vient constater et valider nos doléances sur le bateau et nous promet que vendredi ce sera fait.

Du côté de l’équipage nous avons aussi des réparations à effectuer. Mathilde s’est réveillée avec un bel orgelet et un bouton sous le nez. La pharmacie du Marin nous conseille d’aller consulter le médecin qui par chance travaille sans rendez-vous ce jour. Nous attendons tout de même 1h30 notre tour. Il semble que ce soit un staphylocoque qu’elle traîne depuis mi-décembre et qui lui fait des boutons sur le visage tous les 15 jours. Elle va prendre un traitement antibiotique local et oral pendant une semaine. On doit également laver les draps à 60ºC tous les 2 jours, heureusement qu’on est au ponton près de la laverie. Le soir, nous nous consolons en allant manger une pierrade à l’Annexe

Vendredi 7 février, les choses avancent un peu : l’antenne est remise et l’électricien rebranche correctement le feu. Un ouvrier vient refaire les joints, mais Magali lui fait remarquer que ça ne sert à rien de faire les joints autour de l’épontille avant de remettre le film sur l’epontille elle-même sauf s’ils aiment travailler 2 fois … Ils comprennent enfin ce qu’il faut faire pour remettre d’aplomb les choses! Cependant le fournisseur qui posera le covering sur l’épontille ne peut le faire dans la journée. Nous sommes donc bloqués là jusqu’à lundi … 😞 Nous nous remettons à l’école et Martin écrit des livres que vous pouvez découvrir dans les photos ci-dessous !

Week-end à la plage avec Stardust

Nous croisons John et Frédérique de Stardust (l’Outremer 45 construit juste avant Loela) qui sont au Marin pour des réparations avant leur départ vers le Pacifique. Nous décidons de passer le week-end au mouillage à l’anse meunier avec eux. Samedi 8 février nous partons donc vers le sud. En arrivant Antoine plonge pour vérifier le safran, qui est abîmé … il va falloir réparer pour être tranquille. On verra lundi matin avec le chantier.

L’après-midi Antoine, John et Paul, son fils, vont faire un aller retour dans le canal entre Sainte-Lucie et la Martinique pour tester le gréement. Les garçons en profitent pour échanger sur leur expérience de voile. Magali et les enfants vont passer l’après-midi à bord de Stardust puis à la plage.

Le soir rendez-vous sur Loela pour un dîner partagé. Paul nous cuisine le thazard qu’il a pêché : nous nous régalons !

Dimanche 9 février Martin organise une chasse au trésor à bord. Antoine, Magali et Mathilde décodent les messages et vont de cachette en cachette jusqu’au trésor dans les cales du bateau. C’est grasse matinée pour les ados. Nous profitons ensuite de la belle luminosité pour vider toute la coque des enfants afin de prendre des photos pour l’annonce de vente de Loela. Ça nous prend bien 2h30. Après déjeuner il faut encore tout remettre en place pendant qu’Antoine fait la sieste et Magali cuisine des cheesecakes. À 17h30 il est temps de revenir au ponton de la marina du Marin pour mettre la pression au chantier afin de finir les finitions de filmage et joints.

Va-t-on y arriver ?

Lundi 10 matin le chantier nous annonce que le film blanc a finalement été trouvé pas trop loin mais ne pourra arriver que mercredi de Guadeloupe !!! On décide de rester au ponton pour qu’ils ne nous oublient pas et aussi car un vent fort est annoncé sur zone. De son côté Antoine a trouvé un plongeur pour réparer le safran, grâce aux bons contacts d’Aurore. Il faut juste acheter de l’EPICOL, une sorte de mastic bi-composant qu’on applique sous l’eau et qui sèche dans l’eau. On prend un part de blanc une part de noir et on mélange à la main mouillée jusqu’à ce qu’on obtienne un beau gris uni. Il n’y a plus qu’à appliquer et modeler comme de la pâte à modeler de notre enfance. À 16h30 le plongeur vient mettre de la colle sur le safran, c’est impressionnant comme il est à l’aise et efficace à 1m20 de profondeur. Soulagement de ce côté là ! Nous en profitons pour apprendre le « truc du dentifrice » pour éviter la buée sur les masques de plongée. Un petit pois de dentifrice étalé à sec puis bien rincé à l’eau avant de mettre le masque et plus de buée pendant quelques heures.

Mardi 11 février Martin organise une deuxième chasse au trésor pour toute la famille. Les énigmes nous conduiront jusqu’au trésor de bonbons que Martin était allé acheter au supermarché.

Mercredi 12 février le film est posé dès le matin mais la personne qui doit faire les joints ne vient qu’en fin de journée et ne peut pas finir avant la nuit. Entre deux déplacement pour faire sortir des bateaux qui vont et viennent au ponton du chantier, on va voir La Mie Caline. C’est un bateau du Vendée Globe qui a démâté au large du Brésil. Il a réussi à faire un gréement de fortune avec sa bôme et un bout de voile mais ça aurait pris beaucoup de temps pour rentrer en France. Alors il a trouvé une place sur le cargo qui va ramener les bateaux de la régate de la Transquadra qui arrivent au Marin ces jours-ci. C’est ainsi que Antoine se rend compte qu’un copain qui faisait du Corsaire avec nous il y a 15 ans va arriver de cette régate en deuxième position. Cela nous donne envie de rester un peu pour l’accueillir dimanche matin car nous ne pourrons jamais revoir Grand-Pa avant qu’il ne parte de Guadeloupe jeudi 13.

Jeudi 13 l’ouvrier des joints finit proprement son travail à la première heure. Nous sommes enfin libérés, délivrés !!!!!

Avant d’aller mouiller à Sainte-Anne nous faisons un crochet aux magasins de télécommunications pour acheter une carte SIM. Digicel fonctionne sur toutes les Antilles jusqu’aux BVI. Nous serons ainsi connectés jusqu’à mi-mars.