Transat retour J8 – Vers le deuxième front

Notre petite journée tranquille d’hier nous a bien reposé pour reprendre de la vitesse en allant au devant du deuxième front de cette traversée.

Maintenance et réparations

Sur un bateau il y a toujours des choses à faire. Cela commence par la lessive que Magali fait à la main pour que les enfants aient du petit linge jusqu’à l’arrivée dans environ une semaine. En rinçant la lessive elle a la grosse surprise que le col de cygne du robinet se fait la malle et l’eau jaillit telle une fontaine de la base du robinet de l’évier. On se croirait dans un dessin animé !

Nous avions remarqué que le robinet semblait oxydé à la base mais n’imaginions pas qu’il allait se séparer en deux au milieu du voyage ! Nous n’avions pas réussi à nous le faire envoyer aux US, arrivé trop tardivement au SAV en France.

La base du col de cygne est toute recouverte d’une pâte rouillée qui se colle partout. Après nettoyage et réinsertion, le col de cygne ne tient pas la pression. Alice et Arthur suggère à Antoine de l’attacher à la base. Papa dégaine ses noeuds magiques et le col de cygne retrouve sa place paré de 4 haubans en garcette bleue qui, nous l’espérons, le maintiendront en place jusqu’au retour à La Grande Motte pour changement (photos à venir ).

Nous profitons du soleil et de la mer calme pour dessaler de l’eau sans consommer l’énergie des batteries. Deux heures suffisent pour ajouter presque la moitié de sa contenance dans le réservoir.

Navigation rapide sur mer plate

L’après-midi, le vent a légèrement adonné et faiblit, nous tentons donc de dérouler le code zéro. Mathilde aide Antoine mais elle se place trop près de la poulie de renvoi et se coince le doigt dans la poulie ! Heureusement elle a le bon réflexe de ne pas hurler mais d’expliquer le problème pour qu’Antoine vienne la délivrer rapidement. Plus de peur que de mal, le doigt va bien !

La vitesse augmente immédiatement de 7 noeuds à 9-10nds. Ce petit surcroît de vitesse pourrait bien se révéler crucial pour limiter la force du vent et la hauteur des vagues auxquels nous serons confrontés demain soir. Par contre, cela demande plus de surveillance pour éviter de dépasser les conditions maximales de vent pour la voile. Plusieurs fois au cours de l’après-midi nous dépasserons légèrement mais sans vagues nous prenons le risque.

Pendant que nous filons sur mer plate, Magali fait la sieste pendant qu’Antoine, Alice et Arthur regardent la première saison de FRIENDS ! Margot a fait découvrir la série américaine Desperate Housewives à Arthur à Fulton. Antoine espère accrocher Arthur et Alice avec Friends dont l’ambiance est plus joyeuse En fin d’après-midi, Arthur prépare un gâteau au chocolat avec Mathilde (et l’aide de Magali).

Encore une heure de plus

Ce soir nous avançons encore nos horloges d’une heure. Nous sommes maintenant à UTC-2 donc 4h de décalage avec la France. Nous avons aussi fait pas mal d’eau et de cuisine à l’induction (soupe de butternut maison) avec un ciel plutôt couvert donc nous faisons 1h20 de moteur pour recharger un peu les batteries. Ça n’a cependant rien à voir avec ce que nous faisions à l’aller. Au total nous n’avons fait que 5h de moteur depuis 8 jours alors que nous en faisions 5 par jour à l’aller ! Et nous faisons de la cuisine à l’électrique la plupart du temps alors que nous la faisions entièrement au gaz à l’aller.

La nuit est tranquille bien que pas très rapide. C’est la première que nous faisons sous gennaker car le vent est seulement d’une dizaine de noeuds et plutôt très vent arrière. Pendant son quart, Arthur, pas très réveillé trouvera la vitesse tellement lente (5-6nds) qu’il viendra réveiller Antoine pour savoir s’il ne faudrait pas passer sous gennaker au lieu du solent… alors que nous y sommes déjà. La mer est très calme et permet de bien dormir.

Antoine prend le deuxième quart et Magali celui de l’aube. Au petit matin, le vent commence à monter, signe que le front se rapproche. Nous décidons d’anticiper et de ranger le gennaker à 9h. Deux à trois jours de vent fort étant prévus, nous pensons qu’il sera mieux dans son sac dans la soute que roulé en place. Malheureusement, Magali se blesse à la tête d’un coup d’émerillon (la pièce en métal de la taille d’une balle de tennis qui permet au gennaker de tourner autour de sa drisse en haut). La bosse à la lisière des cheveux est agrémentée d’une petite entaille d’1 ou 2mm qui lui recouvre le visage de sang… Heureusement rien de grave à part une belle petite bosse !

Nous avons bien fait de le rentrer car la manille sous l’emmagasineur commençait à se desserrer ! Elle se serait probablement détachée pendant la tempête qui approche.

Une heure plus tard le vent touche régulièrement les 25 noeuds en rafale et nous décidons donc de prendre le premier ris. Pendant la manœuvre, nouvelle petite casse sans gravité. L’élastique qui maintient la Grand-Voile sur son premier chariot se casse. Rien de grave, il ne sert qu’à maintenir légèrement la voile. Antoine profite des conditions maniables pour le remplacer tout de suite.

Pendant ce temps, Martin et Mathilde, qui ont regardé le film des Schtroumpfs hier soir fabriquent des Schtroumpfs en ++ magnifique ! Magali cuisine des lasagnes en prévisions des conditions de mer plus musclées de ces prochains jours. En cuisinant le repas de midi à base de riz, nous découvrons que tous les paquets de riz achetés à Tanger au Maroc (ça commence à dater) contiennent des toutes petites bêtes même quand ils sont hermétiquement fermées. Nous avons mangé ce riz depuis des semaines sans problèmes alors nous décidons de passer outre et de continuer à le manger, bien cuit à l’eau.

À 15h30 nous avons parcouru 195MN en 24h alors que la nuit a été plutôt lente selon nos nouveaux critères. Il reste environ 750MN jusqu’à l’arrivée ! Ce matin, le routeur nous a donné les indications sur le passage du front cet après-midi. Il semble moins brutal que prévu avec du vent à 25nds et des rafales à 30. Un peu moins que ce que nous avons eu au premier (28 rafales à 35). La mer pourrait être plus creuse. Nous sommes prêts !

2 réponses à « Transat retour J8 – Vers le deuxième front »

  1. Vraiment super, ce récit de traversée !

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  2. Sympa le retour…. 😅 comme s’il fallait encore de nouvelles anecdotes à raconter !

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