Après les derniers formalités au port (bizarrement, malgré l’appartenance des Açores au Portugal, il faut faire des formalités à l’arrivée et au départ de chaque île), nous avons pris une dernière photo tous ensemble autour de notre fresque sur la jetée et nous avons largué les amarres tranquillement à 12h30.
Brrrroooouuuummm ! (Bruit de moteur)
Malgré les quelques noeuds de vent qui nous attendent à la sortie du port, nous restons au moteur le temps de déjeuner en nous disant que c’est sans doute un effet local. Et bien nous en a pris car nous n’avons plus de vent (et dans le nez) quelques minutes plus tard.
Nous engloutissons l’énorme pièce de bœuf que Magali a ramené hier avec les mini-frites emmenées des USA. Nous terminons pas des framboises du marché de ce matin. Manifestement pas encore complètement domestiquées sur les îles, elles sont à mis chemin entre nos framboises habituelles et les mûres sauvages

Ensuite, chacun se met dans la traversée à son rythme. Martin décore le troisième tome de notre journal de bord, que nous inaugurerons pendant cette traversée qui est prévue pour une huitaine de jours. Antoine a un appel prévu pour lancer une piste de boulot, il continue aussi d’organiser l’arrivée à LGM et le dernier chantier de SAV de Loela. Les autres lisent ou regardent des vidéos.
Nous cherchons aussi les cétacés du regard tout autour mais sans aucun succès. Pourtant la mer est très calme et nous pourrions les voir de loin. Aucun souffle, aucun dos n’apparaît à l’horizon.
Nous avons choisi de passer entre les îles pour profiter du paysage. Nous mettrons cap au Nord dans notre route après être passés au sud de Terceira cette nuit. De tout façon au moteur, peu importe l’angle au vent… et nous ne sommes pas trop pressés non plus puisqu’il ne faut pas arriver trop tôt dans la zone de vent fort : nous espérons une baisse temporaire au moment où nous passerons.
Le spectacle de la nature
Après 6h de moteur seul, les voiles viennent l’appuyer car il y a un léger zéphyr du Sud-Est mais ça reste très calme ! Et une heure plus tard, le vent retombe à 2nds et on enroule le Solent. Nous dînons des restes des pizzas du repas de départ à Horta. Après le dîner, nous admirons les cascades qui tombent directement dans la mer depuis les falaises de l’île de Sao Jorge sous la pointe Est de laquelle nous passons. C’est très spectaculaire !
Les quarts de la nuit vont être plutôt simple. Après avoir enroulé la pointe de Sao Jorge nous mettons le cap au NE pour passer à l’ouest de Terceira, dernière île des Açores sur notre route. Le vent ne revient pas et la région ne foisonne pas de bateau donc nous enchaînons les quarts sans problème. Les enfants et Magali admirent les étoiles dans le ciel et le plancton phosporescent dans le sillage. Arthur et Alice montrent même ce spectacle à leurs plus jeunes frère et sœur

Météo changeante
Pour le quart d’Antoine le ciel s’est couvert et le vent revient un petit peu, mais pas du Nord comme prévu, du NE… pas moyen de faire de la voile avant le petit déjeuner. Il profite des restes de connexion 4G pour discuter par WhatsApp avec le routeur pour déterminer à quel moment nous aurons mis assez de Nord dans notre route pour partir à la voile et également confirmer que le créneau reste bon car la prévision sur les deux derniers jours se dégrade avec un vent d’Est très fort prévu dans le détroit de Gibraltar… Le routeur ne s’inquiète pas trop, au pire nous nous dérouterons sur un port marocain (Rabat ou Tanger) au lieu de franchir le détroit immédiatement. C’est un peu un comble quand on se rappelle que nous avons été bloqués 3 semaines à Tanger par des vents de SW et cette fois ce sont des vents de NE qui nous posent problème…
Quand Antoine va faire sa sieste, le vent est toujours faible dans l’axe de la route alors nous continuons au moteur. À 12h30, nous avons parcouru 114MN en 24h, intégralement au moteur. Il reste un peu plus de 1000MN vers l’arrivée. C’est encore le calme avant la tempête… à suivre


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