Nous arrivons à l’été avec plus ou moins la certitude que nous voulons partir, budget permettant, sur un Outremer 45 et avec la perspective de le découvrir en vrai après notre croisière estivale.
Cette année, nous partons encore une fois dès le début des vacances scolaires, comme les deux années précédentes, marquées par le COVID et l’annulation des habituels stages et activités sportives des enfants après la sortie des classes. Nous n’avions cependant pas anticipé que cette année 2022, tout cela reprend et que nous obligerions les enfants à manquer un certain nombre d’activités… Les choix sont souvent cornéliens dans notre société d’abondance…
Le plan est de faire au moins une fois la traversée entre Sardaigne et continent. Le loueur nous a fait modifier plusieurs fois les points de départ et d’arrivée prévus. D’abord, il nous a proposé Le Lavandou > Olbia, puis Lavandou > Lavandou puis finalement Olbia > Lavandou, heureusement avant que nous n’ayons réservé le transport pour l’aller et le retour.
Résumé rapide des escales le long de la Sardaigne
Nous commençons par retrouver à l’arrivée à Olbia le 10 juillet nos amis Guillaume et Sylvaine qui font le tour de Méditerranée et que nous avions vu avant leur départ à La Rochelle. Nous passons une grande soirée à échanger à nouveau sur leur expérience et nos projets respectifs.
Nous poursuivons ensuite vers le Nord tandis qu’eux partent vers le Sud. Tout en prenant en main le bateau, nous naviguons de crique en crique vers l’archipel de la Maddalena que nous atteignons le cinquième jour. Dans chaque crique, nous alternons entre plage, snorkelling, paddle et jolis paysages.
Nous découvrons ensuite les îles de la Maddalena, parc naturel protégé dont les fonds sont nettement plus riches et les eaux encore plus transparentes. Mathilde commence à nager avec de plus en plus de confiance autour du bateau.









Nous entamons ensuite deux grandes traversées pour rejoindre l’angle Nord-Ouest de la Sardaigne, en passant par le port de Castelsardo et sa ville fortifiée que nous visitons en long et en large, ou plutôt de haut en bas. Nous nous dirigeons ensuite vers l’île d’Asinara, autre parc naturel protégé.
Sur le chemin, nous nous arrêtons à la plage de la Pelosa, la plus belle de Sardaigne pour profiter du sable extra-fin et de l’eau turquoise. Nous remontons vers le mouillage réservé au Sud de l’île d’Asinara et le lendemain, nous partons à la découverte de l’île, de ses ânes en liberté et de son site de soin de tortue, qui accueille les tortues de mer blessées.
Le temps se dégrade avec du vent de Nord-Est et le mouillage où nous pensions passer la nuit à l’Est d’Asinara n’est pas tenable, nous redescendons vers le port de Stintino, sur la côte de Sardaigne. Nous avons du mal à trouver une place au port, refoulés dans les deux premiers ports mais finalement, nous rencontrons un local qui contacte le capitaine du troisième port qui nous autorise à stationner sur le ponton de gasoil pour la nuit. Le lendemain, il nous autorisera à attendre le bon créneau pour partir faire la traversée vers la France sur une place officielle, le tout gratuitement et en bénéficiant des douches ! La discussion avec les locaux a du bon !








Première traversée avec routage météo
Le bateau que nous avons loué est un peu un rêve de longue date d’Antoine. Il sort du chantier où il avait fait son stage ouvrier 20 ans plus tôt. Ce sont des bateaux équipés pour les traversées puisque le loueur les louent aux Antilles l’hiver et en France l’été. Il y a donc à bord un ordinateur avec un logiciel de navigation permettant de faire des routages en fonction de la météo et des performances du bateau. Depuis le début de la croisière, Antoine s’entraîne à télécharger les fichiers météo et à faire des routages sur les différentes petites traversées entre les ports. Cela fait quelques jours aussi qu’il regarde la bonne fenêtre météo pour partir vers le continent. Le plus gros « risque » est de ne pas avoir de vent et de devoir faire la traversée au moteur (comme lors du retour de Corse en 2020) ce qui n’est amusant ni pour l’équipage ni pour le capitaine !
En partant en début d’après-midi du 20 juillet, nous devrions pouvoir conserver du vent pendant toute la traversée. Nous partirons d’abord vers l’Ouest-Nord-Ouest pour gagner l’Ouest avec la fin du vent du Nord-Nord-Est qui nous a empêché de rester à Asinara la veille puis le vent doit tourner Ouest progressivement pour nous permettre de remonter vers le Nord et la côte Française.
Pour la première fois, nous organisons trois quarts car Arthur souhaite prendre un quart par lui-même et le capitaine est prêt à essayer. Les conditions, très légères, sont idéales pour cette première expérience. Martin puis Alice viendront profiter de la chaleur nocturne sur le pont pendant le quart d’Arthur puis de Magali, écoutant de la musique en regardant les étoiles s’allumer. La nuit se passe très bien, même si la bascule se fait un peu attendre. Arthur aura la chance de voir le lever de soleil sur les montagnes Corses au loin (+ de 100km !).






Où le confort de l’équipage dicte les performances du bateau
En approchant des côtes française, le vent forçit de plus en plus et la vitesse du bateau augmente. Aux allures plutôt près du vent, cette vitesse se traduit aussi par plus de gîte (le bateau qui penche) et davantage de vagues. Le capitaine s’extasie des performances du bateau mais se rend vite compte avant le déjeuner que l’équipage ne suit plus. Le confort est trop faible pour l’équipage et il lui faut réduire la voilure pour retrouver un confort acceptable pour l’équipage qui reprend alors du poil de la bête. La rencontre avec des baleines puis des dauphins juste avant le passage entre l’île de Port Cros et l’île du Levant remontera encore le moral de l’équipage au bout de cette longue navigation d’une trentaine d’heure.
Nous mouillons pour notre dernière escale devant l’anse du Layet, parfaitement protégée des vents d’Ouest, pour une dernière journée à la plage avant de rejoindre le Lavandou pour rendre le bateau le vendredi 22 juillet au soir . Nous avons la chance de tomber sur un concert de tubes des années 80 sur le port en rentrant du délicieux restaurant où nous avons fêté la fin de la croisière.






Un weekend au camping en attendant la visite chez Outremer
Au lieu de rentrer directement à la maison en train de nuit, nous avons décidé de passer le week-end au camping au Grau-du-Roi, juste à côté de La Grande Motte où nous avons rendez-vous avec Outremer le lundi 25 juillet. Heureusement ce n’est pas le camping qui a brûlé au mois de juin 2022 mais pas loin. C’est parti pour une grande séance de jeux d’eau, dans les toboggans et la piscine du camping mais aussi sur la plage de l’Espiguette toute proche. L’attente pour le RDV Outremer se passe dans la joie.
Si vous voulez voir plus de détails sur cette croisière, vous pouvez vous inscrire sur Polarsteps et nous suivre sur : https://www.polarsteps.com/AntoineDuthilleul
Après ces deux semaines nautiques magnifiques, toute la famille est prête pour la rencontre avec les catamarans Outremer !


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