Après une belle traversée France Corse, nous sommes prêts à descendre toujours plus au sud le long de la Corse et de la Sardaigne à la poursuite notre rêve de Grèce et de Croatie.
Balade médicale à Calvi
Lundi 17 juin Antoine se réveille avec un très gros mal de gorge, Arthur et Mathilde toussent aussi. Magali cherche un médecin à Calvi pour une consultation groupée. On arrive à avoir un rendez-vous pour 11h30. Branle-bas de combat ! Il faut lever tout le monde pour se préparer et rallier Calvi en annexe à toute allure. Heureusement, elle marche plutôt très bien. On avance à 14nds sur le petit clapot de la baie. On gare l’annexe au port et on marche jusqu’au cabinet médical. Antoine, Arthur et Mathilde vont à leur consultation pendant que Magali, Alice et Martin vont faire les courses au supermarché tout proche. Les malades ont bien angine et trachéite, donc anti-inflammatoires et antibiotiques , les rescapés ont trouvé fromages et charcuteries corses pour se retaper. Nous redescendons vers le port pour un déjeuner en terrasse afin de fêter notre première traversée autour de délicieuses spécialités corse évidemment !




Nous rentrons au bateau avec le plein de victuailles et de médicaments. Il est temps de hisser le pavillon de la Corse. À chaque pays ou région il est d’usage de hisser un petit drapeau du pays dans le mât des bateaux, qu’on appelle pavillon de courtoisie. En Corse ce n’est pas obligatoire mais on connaît la réputation des corses ! Après une petite sieste, nous allons en paddle à la plage et nous nous promenons dans le maquis le long de la mer : il y a plein de fleurs en ce mois de juin.






Découverte de la réserve naturelle de la Scandola
Mardi 18 juin nous décollons de notre crique et repassons devant le phare de la Revellata que nous n’avions vu qu’à l’aube en arrivant de la traversée. Nous mettons le moteur puis les voiles en direction de la réserve de la Scandola. C’est un endroit très protégé où on n’a pas le droit de rester au mouillage pour dormir mais on peut jeter l’ancre du lever au coucher du soleil. Nous visons une toute petite crique entre les roches rouges : la marine d’Elbo. Par chance en arrivant à proximité 2 bateaux sur 3 partent, il n’y pas de place pour plus de 3 bateaux pas trop gros. Nous en profitons pour jeter l’ancre dans cet endroit incroyablement protégé, en plus de ne devoir rester que la journée, personne n’a le droit de débarquer sur terre pour marcher ! Nous mettons les masques et tubas et tout le monde saute à l’eau pour admirer tous les poissons qui nous entourent.







Au bout d’une heure il est temps de repartir pour rejoindre notre prochaine crique pour la nuit en contournant les belles falaises de roches rouges.



Protection dans l’anse de la Girolata
Nous arrivons dans la baie de la Girolata et à 18h jetons l’ancre devant la plage de la Tuara au sud du village de Girolata. Girolata est un port naturel qui était déjà utilisé par les génois pour protéger leurs galères. Un petit fort a été construit pour se protéger des pirates. Aucune route n’accède à ce port, tout vient encore aujourd’hui par bateau.

Après le dîner, Ilo (Outremer 49) un bateau copain rencontré à la Grande Motte arrive des îles de Lerins, il a navigué toute la journée avec des vagues et du vent de travers. Nous lui indiquons où jeter l’ancre pour être tranquille pour la nuit.
Le lendemain matin Frédéric, Titouan et Charline viennent à bord en annexe ou à la nage, c’est l’occasion d’échanger de précieux conseils sur le bateau et notamment le réglage du dessalinisateur. Mathilde et Martin vont à bord d’Ilo à la nage. C’est à ce moment que le vent se lève, de grosses rafales descendent des montagnes et font déraper Ilo (son ancre se décroche et le bateau dérive). Après plusieurs tentatives de mouillage il décide d’aller de l’autre côté de la baie. Heureusement notre ancre tenait très bien et nous n’avons pas bougé du tout.
En début d’après-midi nous débarquons sur la plage pour une randonnée jusqu’au port de Girolata. 2 sentiers y mènent, nous choisissons celui des facteurs qui longe la mer. Il commence tranquillement puis ça grimpe beaucoup et parfois le sentier longe la falaise au-dessus de la mer : c’est vertigineux mais magnifique. On croise des vaches en liberté et quelques randonneurs. Après une bonne heure et quart de marche et une pause goûter le port de la Girolata est en vue en bas de la montagne, mais il reste encore un grand bout de chemin pour y arriver et les gourdes sont à moitié vide. On pourrait continuer et récupérer l’autre sentier pour rentrer mais il est censé être plus facile mais 2 fois plus long et avec un dénivelé encore plus important. On décide de faire demi-tour au grand soulagement des enfants. Le retour semble beaucoup plus rapide. Nous sommes ravis de cette très belle randonnée.





Un jour de repos à Tuara
Le vent a continué à souffler toute la nuit et Antoine n’a dormi que sur une oreille pour vérifier qu’on ne dérapait pas. Avec ce vent du sud, le sable du Sahara revient aussi. Le bateau est à nouveau orange. Ce sera journée repos à bord. École le matin, baignade l’après-midi avec observation des vaches et des chèvres en liberté sur la plage et construction de l’étagère des garçons. Nous nous couchons tôt car le lendemain réveil 6h pour aller à Ajaccio.


Une étape express à Ajaccio
Vendredi 21 juin le réveil sonne à 6h pour Antoine et Magali. Le vent souffle par rafale jusqu’à 25 nœuds alors on attend que ça se calme un peu pour partir. À 7h on lève l’ancre et on sort du golfe au moteur. Au bout d’une heure on met les voiles, le vent se calme de plus en plus. On arrive à passer entre les îles sanguinaires à la voile mais ensuite c’est calme plat. Nous finirons de rejoindre Ajaccio au moteur.


Antoine appelle les différents ports pour savoir où on a le droit de jeter l’ancre car il n’y a plus de place le vendredi (c’est le jour où tous les bateaux de location rentrent pour le Check out). Nous arrivons à trouver un tout petit espace juste devant le port Charles Ornano qui est tout près des commerces et qui sera bien protégé pour les vagues qui s’annoncent. Nous débarquons rapidement et nous formons 2 équipes : Antoine et Martin font les lessives (habits + draps) et les autres font les courses. Les lessiveurs doivent jongler entre 2 laveries pour tout laver et sécher… beaucoup de marche entre les 2. Les approvisionneurs remplissent un caddie entier qu’ils roulent jusqu’au quai pour le décharger dans l’annexe puis dans le bateau. Une fois que tout est rangé dans le bateau et les lits refaits, nous lançons un nettoyage extérieur du bateau : il faut balayer le pont à l’eau de mer puis lancer des seaux d’eau pour faire partir le restant. Tout le sable rouge s’en va et nous pouvons marcher sur le pont sans laisser de traces. Nous sommes bien fatigués le soir et dînons devant le match de poule du championnat d’Europe France-Autriche.

Traversée vers la Sardaigne
Samedi 22 juin, après des courses à la boulangerie pour le petit déjeuner et à la Fnac pour des cahiers de vacances, nous partons pour une grande étape vers la Sardaigne. On vise une arrivée le lendemain matin à Carloforte sur l’île San Pietro. Nous sortons du golfe d’Ajaccio tranquillement, on déjeune de pain beurre et jambon Corse. Chacun s’occupe à bord : lecture, jeu vidéo, dessin animé.



Là le vent forcit jusqu’à 18 noeuds et les vagues se lèvent. On doit avoir 2 mètre de houle. Ça devient très dur pour tout l’équipage. En longeant l’île d’Asinara tout au nord de la Sardaigne on prépare du riz pour le dîner mais tout le monde est plus ou moins malade, même Antoine ! Martin et Mathilde regardent des dessins animés de Caroline pour se focaliser sur autre chose que les vagues. Magali ne tient pas et part se coucher. À 21h45 Antoine qui est le seul encore un peu valide (mais pas trop) décide de se dérouter vers l’anse de Porto Conte que nous atteignons à minuit. Nous arrêtons les dessins animés et tout le monde va se coucher dans son lit sans être ballotté par les vagues.

Cette expérience de traversée houleuse sur la mer et pour les estomacs nous fait poser des questions pour la suite. Il va nous falloir une aide pour les prochaines traversées de ce type. On va se renseigner sur les médicaments contre le mal de mer pour que l’équipage soit plus à l’aise.




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