Saison 2 Ep 16 : Un thon entre Stromboli et Vésuve

Après nos excursions à la découverte des îles Éoliennes, nous les quittons direction de l’Italie pour retrouver nos amis près de Pompei. Notre route commence au Stromboli et finira au pied du Vésuve. Nous remontons le long d’une faille volcanique au milieu de la Méditerranée.

Qui va piano va sano

Nous sommes partis jeudi 8 aout à 22h de l’île Stromboli avec un vent faible. Arthur et Alice commence leur quart sous code zéro mais Eole décide de rester dans ses îles et nous abandonne complètement, donc ils allument un moteur pour quelques heures. Magali en prenant son quart à 1h du matin, re déroule le code zéro et avance tranquillement. Antoine prend le relais à 5h et déroule le fil de la canne à pêche, il paraît que ça mord au début et à la fin du jour… on espère toujours pêcher un poisson. Nous avons pris quelques conseils auprès d’un autre propriétaire d’Outremer qui pêche abondamment et changé de leurre pour un plus petit et plus coloré muni d’un bas de ligne car nous avions bêtement accroché le gros leurre directement à l’extrémité de la ligne avec un emerillon, sans bas de ligne en nylon.

La journée se déroule tranquillement entre cuisine, nettoyage du bateau, jeux et lecture.

Première pêche : un thon !

A 16h on entend un sifflement inhabituel : c’est la canne à pêche ! Le fil se déroule à toute vitesse. Arthur s’équipe de son gilet et remonte le fil au moulinet, ça s’agite et ça tire par à coup. Antoine a aussi mis son gilet et s’arme du crochet pour se préparer à remonter le poisson sur la plage arrière. On ralentit le bateau pour que ça tire moins. Une gerbe d’eau apparaît juste derrière le bateau et le poisson, qui paraît énorme, apparaît dans le sillage. Dans un dernier effort, Arthur mouline et Antoine harponne le poisson au niveau des branchies : c’est un thon magnifique ! Rapidement Magali verse du rhum dans les branchies et Antoine couvre les yeux d’un torchon pour calmer la bête. C’est bien beau de pêcher un poisson mais maintenant il faut le découper rapidement et sans tutoriel YouTube ou appel à un ami car on n’a pas de connexion du tout. Tout d’abord, nous terminons la mise à mort avec un coup de poignard dans la tête puis rinçons le poisson qui saigne beaucoup en le traînant, attaché par la queue, dans la mer.

Antoine tente de lever les filets avec une technique toute approximative. Découpage de la tête puis vidage des organes internes avant de tenter de lever les filets un par un au lieu de découper les côtés directement puis de lever les filets contre la peau. Tant bien que mal, nous nous retrouvons avec les 4 filets plus ou moins entiers. Il découpe ensuite des tranches et des portions que nous mettons dans des sachets au congélateur (le compartiment freezer de notre réfrigérateur). Nous nettoyons la chair au fur et à mesure à l’eau douce (grave erreur car ça abîme voire cuit un peu la chair vu la chaleur ambiante, mais on apprend en faisant des erreurs).

Cette aventure nous prend bien une heure mais va nous procurer des repas pour plusieurs jours. Le soir même nous dégustons un tartare de thon aux pêches ! Un délice encore meilleur quand c’est nous qui l’avons pêché !

Le Vésuve en vue

Après cette pêche miraculeuse et le dîner qui va avec, nous reprenons notre rythme de quarts habituels avec un vent toujours tranquille. Le code zéro aura été la voile indispensable de la Méditerranée ! Samedi 10 août à 5h30 le soleil se lève et Antoine sent l’odeur de la côte italienne, pins et garrigue mêlée de pizza ! Nous passons entre Capri et la Punta Campanella. Après le cap le vent se calme nous finissons au moteur en visant le sommet caractéristique du Vésuve. Nous avons prévu de jeter l’ancre à Vico Equense car s’est l’un des seuls mouillages gratuits de la baie de Naples aux alentours de Pompéi. Les ports de la région, dont celui de Pompéi, sont hors de prix (Pompéi : 540€ la nuit pour notre bateau). À 10h nous mouillons dans la baie de Scoglio della Margherita en face du petit port de Seiano, nos amis sont au camping à deux pas de ce petit port où il n’y a pas de place pour un grand bateau comme Loela.

Il n’y a qu’un seul autre bateau, une petite vedette habitable à moteur, devant la plage au moment où nous mouillons, mais dans l’heure qui suit des nuées de petits bateaux à moteur arrivent de toutes parts. Les vagues des bateaux à moteur et navettes qui passent devant l’anse en allant de Naples à Capri et retour nous feront tanguer toute la journée.

Cette traversée tranquille fut mémorable grâce à la pêche de notre premier poisson, un thon ! Nous sommes arrivés à temps pour notre rendez-vous avec Eliot, Louna et Cassandre et notre visite prévue le lendemain à Pompéi.