Transat J14 – La nuit des poissons volants

Ce samedi 21 décembre au soir, nous nous préparons pour la nuit avec notre gennaker et la grand voile. Nous devons rester sur le même bord, donc pas d’empannage à faire. Le vent est autour de 15 nds, il doit peut être monter. Antoine règle des alarmes si le vent dépasse 23 nds en TWS et 14 nds en AWS.
Pendant le quart d’Arthur et Alice les alarmes ne se déclenchent pas mais Antoine n’arrive pas à dormir. Décidément les sensations la nuit sont bien plus exacerbées que le jour. Par contre les poissons volants se sont donnés rendez-vous autour de Loela ce soir. Arthur récupère 4 poissons volants à l’arrière du bateau. Il y en a même un qui tombe pile dans la fenêtre ouverte de la cabine arrière tribord en réveillant Magali par ses frétillements désespérés. Heureusement qu’il y avait la moustiquaire, sinon il serait tombé sur le lit ! Arthur l’attrape avec un gant puis il faut nettoyer les écailles qu’il laisse partout. (Et l’odeur qui va avec)

À 1h l’alarme se déclenche, on va rouler le gennaker et passer sous Solent pour être plus tranquille : le sommeil est plus important que la vitesse. En passant à l’avant du bateau Antoine enlève encore 4 poissons volants. Au milieu de son quart Magali est surprise par un poisson qui arrive devant la porte du carré ! Mais par où a-t-il bien pu passer. Heureusement aucun poisson n’a atterri sur Martin qui a dormi dehors à la fraîche. En manque de sommeil, Antoine lutte contre le sommeil à la fin de son quart et fait des petites siestes de 20min après avoir fait un bon tour d’horizon pour être sûr qu’aucun bateau non signalé à l’AIS n’est visible.

Dimanche grasse matinée

Magali a beaucoup de mal à émerger même le petit déjeuner n’y fait rien. Les paupières trop lourdes elle se rendort jusqu’à 12h. Antoine a besoin aussi de sommeil il fait des siestes de 10 min pendant que Martin surveille l’avancée du bateau. Mathilde est plongé dans la lecture de Harry Potter 2 même si les mouvements du bateau sont assez inconfortables.
Quand Magali émerge le vent a baissé à 10nds mais pas les vagues, on se fait balloter avec notre petit Solent. C’est le moment de repasser sous gennaker avant qu’Antoine parte se coucher jusqu’à 16h

Un bateau croisé à la VHF 2 jours plutôt nous appelle à nouveau car il est à 2 miles à notre tribord et il a rencontré un groupe d’orques : une femelle avec son petit et un autre individu. Arthur s’arme des jumelles pour les observer mais il ne les voit pas, elles ont du passer ailleurs 

😒

Nous n’aurons toujours pas croisé de cétacés mais nous avons pu discuter un peu avec ce catamaran Bali 46 skippé par un capitaine très expérimenté (25 transats à son actif) avec 4 équipiers à bord. Il doit le livrer avant le 31 décembre en Guadeloupe alors il essaie d’aller au plus vite et réussit contre toute attente à aller aussi vite que nous depuis 3 jours (léger coup au moral du capitaine).

Manger dormir lire

L’après-midi Mathilde et Magali regardent le film Harry Potter 2 car elle a fini le livre. À défaut de pouvoir faire de l’école elle lit beaucoup.
L’ensemble de l’équipage s’occupe essentiellement sur les 4 activités : lire, écouter des podcasts, regarder des vidéos / films, jouer aux jeux vidéos. Heureusement Magali a prévu des menus pour le reste de la traversée et nous l’aidons dans la préparation des repas. Ce n’est pas vraiment la croisière s’amuse, d’autant que le ciel est plutôt voilé. Antoine n’a vu qu’un seul lever de soleil depuis le départ. Le reste du temps le soleil apparaît progressivement à travers un voile de brouillard. Et c’est la même chose au coucher, il disparaît encore blanc dans un voile gris, un peu lunaire tout ça.

Nous aurons bien avancé aujourd’hui en faisant un grand bord pour contourner la mer de Sargasses. Notre question du jour est : À quoi sert le vol des poissons volants ? Dès que nous aurons internet nous chercherons des études sur le sujet qui nous intrigue. L’autre sujet de discussion du déjeuner était « où met-on la terre retirée lorsqu’on creuse un canal ? ». Si une bonne âme veut nous mettre les réponses en commentaires, Cédric (qu’on en profite pour remercier encore !) nous transmettra 

😉

2 réponses à « Transat J14 – La nuit des poissons volants »

  1. Pour les poissons volants, voici ce que dit l’IFREMER : ce sont des « exocet » !!! Leur présence pourrait être liée aux bancs de sargasses voisins de votre route.

    Exocétidés ou poissons volants.
    a) Le volant : Hirundichthys aflnis (Günther, 1866).
    C’est l’espèce commerciale la plus intéressante : les « volants » vivent au large des côtes, en bancs, parfois très importants, près de la surface ; ces poissons recherchent l’abri des épaves ou des « sargasses », sur lesquels ils
    viennent pondre. Ils sont très abondants en Martinique entre mars et juin.
    b) Le codêne : Cypselurus cyanopterus (Valenciennes, in Cuv. et Val., 1846).
    Cette espèce est de plus grande taille. On rencontre les codènes, mêlées aux bancs de « volants » sous la forme d’individus isolés.

    Bonne lecture et sieste !!! On vous embrasse.

    Bonpetbonnemam.

    J’aime

  2. Complément d’un ingénieur en chef des Ponts et Chaussées :

    Pour le creusement des canaux, les plus anciens ont été réalisés en répartissant la terre de chaque côté pour constituer deux digues et chemins de halage. Le long du canal de Panama, c’est un chemin de fer qui permet de tirer les bateaux.
    Plus récemment, pour les canaux ou les métros (comme à Paris) on entassait la terre dans les villes pour faire des collines, comme celle qui descend de l’Arc de Triomphe de l’Etoile vers la Seine, ou bien on la triait et on étalait la terre végétale pour aménager des parcs comme celui de La Courneuve. Le reste pouvait servir aux constructions.

    J’aime

Laisser un commentaire