Transat J20 – Terre ! Si proche, si loin !

Juste après la fin de la dix-neuvième journée, en ce vendredi 27 décembre, Magali se dresse soudain : Dauphins !! Nous voyons d’innombrables ailerons jouer tout autour du bateau dans la brise légère de l’après-midi. Immédiatement, tout l’équipage enfile son gilet de sauvetage et se dirige vers le trampoline pour admirer les nouveaux arrivants. Ils sont tous gris et ne semblent pas avoir de rostres. Nous penchons donc pour des globicéphales. Ce sont des très grands animaux de 4 ou 5m de long. Ils passent et repassent tout autour de Loela, nous faisant alternativement admirer leur aileron et leur évent, leur ventre en nageant sur le dos voire en faisant quelques sauts. Il y en a au moins une vingtaine, en plusieurs groupes qui restent avec nous de longues minutes ! Nous avons vu tellement peu d’animaux depuis le départ que nous ne nous lassons pas de les regarder jusqu’à ce qu’ils nous quittent

Des pâtisseries et des poèmes pour le moral

Après cette joyeuse visite, Magali et Martin se mettent à la pâtisserie pour la fin de l’après-midi. Gâteau au yaourt pour Martin et Cheesecakes au mascarpone pour Magali, nous les dégusterons au dîner, pendant les quarts et pour les repas du lendemain.
Nous tentons de maintenir une vitesse suffisante en lofant un peu plus que d’ordinaire dans le vent faiblissant. Nous sommes autour de 95AWA / 135TWA avec une dizaine de noeuds de vent. Nous devons aussi empanner en fonction des oscillations du vent qui passe du NE à l’E régulièrement.

Après le dîner, nous lisons en famille les poèmes écrits par Bon-Papa et Bonne-Maman à propos de nos derniers jours de traversées. Martin nous déclame le deuxième et Mathilde le premier. La poésie transcende notre vécu et les enfants trouvent que c’est drôlement bien écrit. Ils pensent que leurs grands-parents ont dû y passer une bonne partie de la journée. Martin et Arthur qui sont dans une séquence « poésie » en Français décrypte la forme du poème avec ses strophes de 6 vers à rimes croisées et suivies, le tout en alexandrins.

Le vent se dérobe, quand arriverons-nous ?

Toute la nuit sera sur le mode « vent léger oscillant ». Nous empannons plusieurs fois et veillons à maintenir une certaine vitesse car si elle tombe trop les voiles battent et nous nous arrêtons complètement.

A la tombée de la nuit, nous voyons déjà les premiers signes de civilisation avec les lueurs des îles qui éclairent les nuages par en-dessous. Au petit matin, nous voyons apparaître les îles : Terre !! Ce n’est pas encore notre île d’arrivée car nous voyons Sainte-Lucie et Saint-Vincent d’abord. Nous devrons les longer vers le Sud pendant la journée pour espérer arriver avant la nuit à Bequia…
Là encore Magali aperçoit 2 ailerons de dauphins qui viennent nous voir au matin. Ils font le tour du bateau et repartent pêcher plus loin.

Dès le déjeuner, nous devons nous rendre à l’évidence, le vent faiblit tant et tourne tellement dans la mauvaise direction que nous ne pourrons arriver avant la nuit sans l’aide de la risée Volvo ! Nous démarrons donc les moteurs vers 13h, cap direct sur le canal entre Saint-Vincent et Bequia dont nous sommes distant de 30MN. Nous poussons un peu les moteurs pour atteindre 6nds ce qui devrait nous faire arriver une petite heure avant le coucher du soleil.

Cette vingtième journée se termine sur le plus petit bilan comptable de la traversée avec à peine 140MN parcouru (et en tirant des bords en plus). Nous avons dépassé 3400MN parcourus depuis le départ et il nous reste quelques petites heures pour parcourir les 30 derniers milles en admirant la verdure des îles aux reliefs escarpés ! La suite bientôt !

Une réponse à « Transat J20 – Terre ! Si proche, si loin ! »

  1. Bravo a tous les six Gros bisous SSAM

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