Saison 2 Ep 3 Traversées ventées de Marseille en Corse

Après 2 jours sur les îles du Frioul, il est temps de rejoindre Marseille où nous devons retrouver Bon-papa et Bonne-maman.

Une arrivée express dans le vieux port de Marseille

Lundi 10 juin c’est le moment de partir vers le vieux port de Marseille. Avant de rentrer dans ce port plutôt exigu, Antoine souhaite s’entraîner avec l’équipage aux manoeuvres de port avec le mistral qui se lève. Nous enchaînons donc 3 ou 4 manoeuvres avec Magali, Arthur et Alice dans le rôle des équipiers modèles. Cela nous donnera l’occasion de faire notre première rencontre d’autres « voyageurs », un couple qui habite sur son catamaran dans le port du Frioul en attendant de pouvoir partir avec autour du monde. Pour fêter ces manoeuvres réussies, nous dégustons une dernière glace et nous mettons les voiles pour une courte traversée du chenal entre le Frioul et la ville phocéenne. Le vent est très fort nous établissons un nouveau record de 13,5 noeuds. Il faut vite affaler les voiles pour rentrer dans le vieux port en passant devant le palais du Faro, le Mucem, la cathédrale Sainte Marie Majeure. Nous nous amarrons sur un ponton juste devant la mairie de Marseille à côté de grands voiliers : la classe ! C’est l’heure du goûter sous la canopée pour les enfants et la lessive à la laverie pour Magali. Cette ambiance marseillaise nous donne envie de revoir le film Taxi après dîner.

Marseille – Bandol, croisière baptismale de Bon-papa et Bonne -maman

Mardi dans la matinée Bon-papa et Bonne-maman arrivent à bord pour deux jours. Ils découvrent Loela avec les enfants pendant que Magali et Antoine vont valider leur procuration de vote pour les élections législatives et faire les courses. Nous déjeunons au port et fêtons l’anniversaire d’Arthur grâce au délicieux gâteau au chocolat que Bonne-maman a fait à Paris et nous a amené en train. Il est 14h quand le capitaine du port nous demande de partir car un gros yacht attend la place. Nous rangeons rapidement pour appareiller vers Bandol. Dehors le vent souffle et les vagues sont creuses, ça promet un navigation musclée. Antoine voulait démontrer à Bon-Papa le potentiel du bateau avec du vent mais peut-être pas autant. D’ailleurs à la sortie du port Arthur perd sa chère casquette offerte par ses copains, nous faisons une manœuvre de récupération « d’homme à la mer » au milieu des vagues. C’est acrobatique mais la casquette est récupérée, ouf ! Nous reprenons la route au côté des bateaux olympiques qui s’entraînent. Ça secoue pas mal et l’équipage est malmené, la plupart est gagné par le mal de mer. Bon-papa, comme toujours, résiste et profite de l’air marin pour apprécier la vélocité de Loela. Finalement, pour un catamaran, il navigue pas si mal. 

Nous arrivons à 17h à Bandol. On essaye de mouiller devant le port mais l’ancre dérape et on s’approche trop d’un autre bateau. Quand on veut remonter l’ancre pour changer de place, elle se bloque. Antoine enfile sa combinaison de plongée pour aller voir. En fait l’ancre s’est bloquée sous un rocher. Antoine plonge et réussi à remonter l’ancre sur le rocher. Arthur à la barre et Magali au guindeau, l’ancre remonte sur les indications d’Antoine. Il peut remonter à bord : quel héros !

Nous décidons de demander une place dans le port de Bandol. Cependant le port ne prend pas de catamaran de notre taille, alors on appelle un vendeur de catamaran Fontaine Pageot qui loue des places aussi. Nous pouvons prendre une place entre 2 bateaux mais le vent de travers a réduit la place et nous n’arrivons pas à y rentrer. Nous voyons plus loin un catamaran (plus petit que nous) sur un quai du port avec plein de place derrière. Son propriétaire nous incite à nous amarrer à côté de lui. Tant pis pour la place trop petite, nous nous amarrons là pour la nuit et nous verrons bien demain matin avec la capitainerie. Le bateau est en sécurité pour la nuit. Bon-papa peut participer à sa réunion de travail en visio pendant que nous cherchons un restaurant pour le dîner. Dans les charmantes petites rues de Bandol, ce sera la cuisine Corse qui nous attire. (Peut-être un signe à suivre). Tout le monde se régale des fromages et charcuteries corses. Après toutes ces aventures, la nuit est calme et reposante à bord de Loela.

Petite pause à Bandol

À 8h le personnel du port vient toquer au bateau pour nous demander de quitter le quai qui n’est pas prévu pour des navires de notre taille quand il y a du mistral. A la demande d’Antoine, ils vont gentiment nous aider à rentrer dans la place qu’on avait tenté la veille. Le vent a baissé un petit peu et changé de direction, c’est plus facile et le zodiac du port nous pousse tranquillement. Nous décidons de rester là pour la journée et la nuit, l’équipage n’est pas encore près à affronter les grosses mers et vent fort qui est encore prévu. Bon-papa et Bonne-maman vont prendre un train à Bandol pour retourner à la capitale. Ils agitent leurs mouchoirs en signe d’au revoir avant d’entreprendre l’ascension vers la gare sous le cagnard, accompagnés par Antoine.

L’après-midi nous allons à la découverte de la plage de Bandol qui se trouve dans une retenue très protégée pendant qu’Antoine se forme sur le logiciel de navigation, Weather4D, et tente de le faire communiquer correctement avec les instruments de Loela.

La presqu’île de Giens, un bon abri du vent d’ouest

On profite d’une petite accalmie le jeudi 13 juin pour aller chercher un abri moins cher (le port de Bandol coûte 190€ par nuitée !) et plus nature. Partis de bonne heure peu après 8h du matin, Antoine et Magali pilote Loela alors que les enfants dorment encore. Le vent va souffler fort lorsque nous sortirons de l’abri de l’île de Bendor alors nous prenons un ris tout de suite dans la grand-voile. Ensuite nous naviguons sous solent jusqu’à passer l’île des Embiez où nous pouvons abattre et la force du vent nous permet d’hisser le gennaker pour accélerer et surfer sur les vagues plutôt que de les subir de l’arrière. Nous tirons un grand bord au large du cap Sicié avant de rouler le gennaker pour empanner. Le vent ayant forci nous attendons un peu avant de le dérouler à nouveau puis de le rouler définitivement en arrivant entre la presqu’île de Giens et l’île de Porquerolles. Nous doublons tous les bateaux rencontrés pour le plus grand plaisir du capitaine ! Nous naviguons ensuite jusqu’à l’est de la presqu’île de Giens et nous arrivons en fin de matinée au sud de Hyères. Nous jetons l’ancre devant de grandes plages et nous assistons à un ballet de 2 hydravions en exercice juste devant nous. 

Vendredi nous allons visiter les plages en paddle, il y en a plusieurs en gravier qui sont très tranquilles en ce mois de juin. Nous étudions la météo et les routages pour la suite. Au vue des premières navigation nous constatons que l’équipage a encore besoin de prendre confiance. Au lieu d’aller directement au sud de la Sardaigne en 2 jours, on va faire des navigations plus courtes en passant par la Corse. Une fenêtre météo avec du vent tranquille et peu de vagues se dessine pour samedi après-midi et la nuit de samedi à dimanche. On arriverait au lever du soleil à Calvi.

Première traversée de la Méditerranée

Samedi 15 juin on va en annexe aux habitations les plus proches pour jeter les poubelles et acheter quelques fruits frais … sans oublier une petite glace pour se rafraîchir. À 17h on lève l’ancre direction l’île de beauté. Mathilde barre avec Antoine devant Porquerolles. Puis nous passons entre Port-Cros et Porquerolles pour quitter la France métropolitaine. La mer est à nous pour 12h. Antoine et Magali se relaient pour la veille des voiles, de la direction et des éventuels bateaux autour, Arthur fait aussi le dernier quart à l’arrivée. Nous filons à une moyenne de 10 nds sous gennaker pendant toute la nuit, vers 3h du matin le vent forcit et refuse (s’oriente vers l’avant du bateau) Antoine passe sous solent (plus petite voile d’avant). Alice et Martin ont un peu le mal de mer après le dîner mais le visionnage de vidéo leur fait oublier leur estomac et ils arrivent à s’endormir dans le carré. A 5h l’aube fait apparaître les hautes montagnes de Corse. Le soleil se lève sur Calvi au moment où on arrive à la pointe de la Revellata pour jeter l’ancre dans une petite crique bien protégée derrière. 

Tout le monde se recouche pour une grasse matinée bien méritée. La journée sera calme pour l’équipage au milieu d’une magnifique crique sauvage mais le vent souffle toujours et on n’ose pas quitter le bateau.

Cette deuxième semaine de croisière s’achève dans un endroit magnifique mais nous avons toujours dû lutter ou s’abriter du mistral, tout en s’acclimatant à notre nouvel espace de vie (et en passant un certain temps à bricoler pour en terminer l’aménagement). On espère un vent un peu plus calme pour la prochaine semaine Corse et Sardaigne.

Une réponse à « Saison 2 Ep 3 Traversées ventées de Marseille en Corse »

  1. […] Dimanche 4 août nous sommes arrivés à 16h à la plage sud de Vulcano. Il y a déjà beaucoup de bateaux devant la plage (et pas beaucoup de place pour mouiller au large car le fond descend très vite, nous sommes au bord d’un volcan aux flancs très pentus) mais certains commencent à partir. Nous en profitons pour nous glisser à la place d’un gros catamaran, le plus près possible du bord. D’ailleurs, nous aurons moins de 2 mètres de profondeur autour du bateau finalement, ce qui est plutôt juste. En plus, le sable est noir puisque ce sont des cendres volcaniques et c’est difficile de distinguer si le fond de l’eau est constitué de sable ou de rochers (rochers qui pourraient bloquer l’ancre comme à Bandol). […]

    J’aime

Répondre à Saison 2 Ep 15 : Activités volcaniques dans les îles Éoliennes – Le voyage de Loela Annuler la réponse.